Alexandra, la directrice de Storyline, s’est entretenue avec Éric Bolduc sur la question du personal branding.
Vous devez vous demander: mais au fait, c’est quoi le personal branding ?
Il s’agit de la pratique du marketing des personnes et de leurs carrières en tant que marques. Le personal branding définit le succès comme une forme d’emballage de soi. C’est votre façon de vous promouvoir. Il s’agit de la combinaison unique de compétences, d’expérience et de personnalité que vous voulez montrer aux gens qui vous suivent.
Alexandra Hamel: S’il y a un mot d’ordre à retenir quand on parle du personal branding, ce serait quoi à ton avis ?
Éric Bolduc: Je te dirais l’authenticité. En gros, c’est tellement plus simple puisqu’il n’y a rien à inventer. Le but du personal branding, ce n’est pas de créer un personnage qui plairait à une audience XYZ; c’est plutôt une façon de mettre de l’avant qui on est, ce qui nous intéresse, ce qui nous passionne, avec nos imperfections bien humaines. Quand on arrive à s’exprimer de manière authentique, on a l’avantage de pouvoir simplement s’exprimer sur des sujets et offrir notre point de vue, sans avoir à trouver des trucs extraordinaires pour se donner une importance artificielle.
On pourra ainsi attirer des prospects (des personnes, des entreprises et autres groupes), des gens qui auront de vraies affinités avec nous, avec qui nous risquons d’avoir plus de plaisir à collaborer.
A.H. Est-ce que, comme pour une marque, on doit se limiter à certains axes de communication et sujets de prédilection ?
E.B. Il y a des avantages à créer du contenu autour d’une identité de marque personnelle distincte, en limitant les sujets que nous abordons; ça a le mérite de nous positionner en tant que spécialiste dans un domaine X. En même temps, je prône le naturel; je pense que nous sommes des êtres complexes et que notre audience pourra faire la part des choses. Je ne suis peut-être pas le meilleur exemple (!) puisque je suis un touche-à-tout… Ce n’est pas pour rien que j’ai nommé ma boîte de consultation en communications Éric Bolduc XYZ! Je voulais pouvoir faire tout et n’importe quoi, présenter mes projets, des collaborations, et même les projets des autres qui m’intéressent.
Comme j’ai un très grand besoin d’expression – c’est un impératif chez moi – j’ai créé plusieurs pages sur Facebook et sur LinkedIn, une pour chaque projet avec des identités distinctes; j’ai une page pour ma pratique d’arts visuels, une pour ma pratique de consultant marketing, une autre pour le cabinet thérapeutique en chantier et en collaboration avec 2 collègues en formation comme moi pour devenir thérapeute en relation d’aide TRA®. J’en même une pour la bouffe!
A.H. As-tu une voix différente pour chacune de ces pages distinctes ?
E. B. Quand je crée du contenu pour une de ces identités, je me « branche » sur son audience; je tente de répondre à ses préoccupations, à ses désirs et à ses besoins, tout en restant « collé » sur mes valeurs, car c’est très important pour moi, pour rester authentique.
Ça ramène à la notion d’auteur.trice. Un.e auteur.trice, c’est quelqu’un qui fait des choix conscients, qui crée des contenus avec une personnalité concrète, construite, de façon intentionnelle.
Tout ça, c’est très psychologique. On parle à des personnes; des personnes qui sont potentiellement intéressées par ce qu’on a à offrir, que ce soit tel ou tel produit ou service ou expertise – il y a de la place pour tout, faut pas se gêner – le truc, c’est qu’on peut se retenir, rester en plan, surtout si on est insécure, on va peaufiner notre travail encore et encore et on ne vas pas se lancer. C’est crucial de se mouiller, d’essayer différentes choses, d’essayer des vidéos, pourquoi pas? Si c’est imparfait, ce sera d’autant plus attachant, parce qu’on est tous des êtres humains – la perfection, c’est littéralement ennuyant.
A.H. Dans un océan de surcommunication sur les réseaux sociaux, le défi de sortir du lot est de taille. Quelles sont tes suggestions pour se faire remarquer et connecter avec les bonnes personnes?
E.B. Il suffit je crois d’exister tout simplement dans notre unicité, notre originalité. Nous avons tous et toutes quelque chose d’unique, ça n’a pas besoin d’être extraordinaire, et surtout, ça n’a pas besoin de ressembler à quelqu’un d’autre qui a du succès. Il y a une place pour soi, c’est la sienne, on peut avancer dans l’inconnu, explorer, apprendre et se découvrir et se faire découvrir en même temps par les autres.
Le besoin numéro 1 est d’exister, et ce n’est pas juste en présentant ses trucs, ses services, son « offre »; c’est aussi en interagissant avec les autres, en existant avec eux et elles. Je crois beaucoup dans le pouvoir de la relation; pour moi le marketing relationnel, c’est un pléonasme, qui a-t-il d’autre?
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